Perturbateurs Endocriniens - 1ère Offre Analytique à Destination du Grand Public, et des Industriels
Ces substances ou molécules chimiques perturbent ou bloquent le fonctionnement du système endocrinien, donc l’action de nos hormones. Or celles-ci ont un rôle central dans le bon fonctionnement de l’organisme.
Le système endocrinien est un ensemble d’organes et de tissus (glandes endocrines) qui fabriquent les hormones.
Les hormones ont un rôle central pour assurer le bon fonctionnement de notre organisme. Elles régulent notamment 4 fonctions vitales que sont la croissance, la reproduction, la disponibilité énergétique et l’équilibre des fonctions internes, nous permettant ainsi de grandir, d’avoir des enfants, d’être plein d’énergie et d’avoir un bon fonctionnement interne.
Le corps est en effet composé de plusieurs organes qui fonctionnent en synergie or ils sont assez éloignés les uns des autres (ex : le cerveau et le rein). Il est donc nécessaire d’avoir « un messager » qui transmet une information de l’un à l’autre. C’est le rôle des hormones.
Les hormones sont secrétées par les glandes endocrines puis libérées notamment dans le sang où elles circulent et portent des messages aux organes. C’est là qu’agissent les perturbateurs endocriniens en brouillant les messages envoyés par les hormones à nos organes ce qui altère leur fonctionnement.
Prenons l’exemple d’une hormone bien connue : l’insuline.
Lors de notre digestion, le glucose (sucre) contenu dans nos aliments passe dans notre sang pour être acheminé vers nos organes. Or le taux de glucose dans le sang doit rester à peu près constant.
S’il est trop élevé, le pancréas libère de l’insuline qui va le faire diminuer.
Si l’action de l’insuline est perturbée, le taux de glucose reste très élevé (hyperglycémie) ce qui entraine de graves conséquences allant du diabète et des maladies cardiovasculaires jusqu’au décès.
Acétamipride
Prenons cette fois-ci l’exemple d’un pesticide perturbateur endocrinien, l’acétamipride, dont le schéma est montré ci-dessus.
Cette molécule chimique est un insecticide inodore destiné à lutter contre les insectes suceurs dans certaines cultures comme les agrumes, les cerises, le coton ou encore la vigne. Il s’agit d’un perturbateur endocrinien notoire ayant de nombreux effets néfastes sur la santé des organismes vivants. Il a été démontré que cette substance chimique impactait notamment les fonctions de reproduction de l’homme.
D’après une étude de 2015, l’acétamipride serait une des causes d’infertilité masculine.
L’acétamipride et quatre autres substances insecticides néonicotinoïdes sont interdites en France dans les produits phytopharmaceutiques depuis le 1er septembre 2018.
Le premier mécanisme consiste à imiter l’action d’une hormone naturelle pour prendre sa place. Ayant une structure moléculaire similaire à l’hormone, le perturbateur endocrinien peut ainsi la leurrer. Ceci entraîne alors des réactions inconvenantes voire même contre-indiquées pour l’organisme.
Le second mécanisme consiste à bloquer l’action d’une hormone naturelle. En saturant les récepteurs cellulaires, il empêche l’hormone d’agir naturellement sur les cellules cibles.
Le troisième mécanisme entraine une situation de perturbation : de la production, de l’élimination, du transport, ou de la régulation d’une hormone ou encore de son récepteur. C’est-à-dire qu’il modifie les effets d’une hormone où sa circulation dans l’organisme.
Source ANSES
La présence des perturbateurs endocriniens (PE) même à faible dose crée des effets.
Leurs effets préoccupent les scientifiques depuis leurs premières observations faites en 1970. Les scientifiques travaillant à l’époque sur le sujet dénonçaient déjà les risques et enjeux à long terme sur la reproductivité des espèces animales et humaines.
Ces molécules se caractérisent par un effet toxique non pas direct, mais indirect, via les modifications physiologiques qu’elles engendrent.
Ils se regroupent en une vaste famille de composés capables d’interagir avec le système hormonal, et notamment avec notre métabolisme ou nos fonctions reproductrices.
Source: INSERM
Leur étude représente un enjeu majeur pour la recherche, le corps médical et les pouvoirs publics. Les sources d’exposition sont multiples et difficiles à maîtriser, et par ailleurs les répercutions biologiques de ces expositions sont encore trop difficilement appréhendées et complexes à analyser.
Source: www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/L_hopital_-_Rapport_IGAS_2012.pdf
Où trouve-t-on des perturbateurs endocriniens ?
Le degré de vulnérabilité des hommes et femmes face aux perturbateurs endocrinien évolue au cours de leur vie. Certaines périodes sont encore plus critiques et nécessitent une vigilance toute particulière. Les personnes les plus vulnérables sont les femmes enceintes, les nourrissons, et les enfants jusqu’à leur adolescence.
Il faut être conscient que l’action des perturbateurs endocriniens est tout aussi dramatique et délétère pour les espèces animales, et pour l‘ensemble des organismes vivants. Le risque d’éco-toxicologique est réel, tout particulièrement chez certaines espèces de vertébrés et d’invertébrés vivant en milieu aquatique.
Le risque est avéré également pour des populations d’animaux sauvages appartenant aux niveaux supérieurs des chaînes trophiques, surtout face à des substances persistantes capables de bioaccumulation tout au long de ces chaînes alimentaires.
En ce qui concerne les animaux domestiques, un projet récent mené chez l’ovin sous l’égide de l’union Européenne (projet REEF) suggère que les perturbateurs endocriniens contaminant, pourraient conduire à des altérations des fonctions endocrines.
Source: http://www.academie-veterinaire-defrance.org/fileadmin/user_upload/pdf/pdf_2015/Re_s_C_Viguie_.pdf
TEDX, www. endocrinedisruption.org & www.sabotage-hormonal.org